Né dans la rue – Graffiti à la Fondation Cartier En Mode Fashion 15 juillet 2009 Panorama des expos 15 Commentaires Depuis le 7 juillet et jusqu’au 29 novembre 2009, l’exposition Né dans la rue – Graffiti succède à la rétrospective sur William Eggleston à la Fondation Cartier. Après T.A.G. au Grand Palais, c’est donc au tour de la Fondation Cartier de mettre en lumière la street culture et le mouvement graffiti. © Redbird in the Bronx, 1973 - Jon Naar © New York, 1973 - Jon Naar © Né dans la rue - Graffiti © Flip One - NYC, 1973 A ceux qui s’étonnent de voir les musées ou les galeries s’approprier un art qui vient fondamentalement de la rue, nous répondrons que ce n’est qu’un juste retour des choses. Chez Café Mode, on relève très justement qu’il peut être agaçant au plus haut point de voir quelques « bobos » s’extasier sur les œuvres de la Fondation Cartier alors qu’ils s’empresseraient de faire effacer ces mêmes oeuvres si elles se trouvaient sur la facade de leur immeuble. Pourtant, même si nous sommes bien d’accord sur le fait que le graffiti et le TAG sont des arts de rue d’où l’expression « né dans la rue », cela n’empêche surtout pas leur médiatisation via d’autres espaces. Après tout, n’est-ce pas le propre d’un artiste de voir un jour ces oeuvres exposées ? Plus personne ne s’émeut de voir figurer Keith Haring ou Jean-Michel Basquiat dans les plus grandes galeries internationales alors que ce sont avant tout des artistes originaires du bitume… © Né dans la rue - Graffiti © Vitche - Sao Paulo, Brésil © Gérard Zlotykamien - Adagp, Paris 2009 © Gérard Zlotykamien - Adagp, Paris 2009 © Joâo Wainer - Sao Paulo, 2009 L »exposition Né dans la rue à la Fondation Cartier répondra certainement à la plupart de vos questions sur le sujet. Né dans la rue – Graffiti à la Fondation Cartier « Se déployant dans les espaces d’exposition, sur la façade et dans le jardin de la Fondation Cartier, l’exposition met en lumière l’extraordinaire vitalité d’un mouvement artistique qui a pris son essor dans les rues de New York au début des années 1970 et qui est rapidement devenu un phénomène mondial (…). Cette exposition s’efforce de tracer les contours d’un territoire vaste et complexe, qui englobe aujourd’hui quantité de techniques, d’idées et de courants différents. Offrant une lecture des origines du mouvement ainsi qu’un panorama de la pluralité des écritures contemporaines, l’exposition Né dans la rue – Graffiti donne au visiteur l’occasion de découvrir une forme d’art omniprésente et en perpétuelle évolution, et de renouveler ainsi le regard que chacun porte sur la ville. » © Né dans la rue - Graffiti , Fondation Cartier Paris © Né dans la rue - Graffiti , Fondation Cartier Paris © Né dans la rue - Graffiti , Fondation Cartier Paris © Né dans la rue - Graffiti , Fondation Cartier Paris A découvrir à La Fondation Cartier jusqu’au 29 novembre 2009. Informations pratiques : Fondation Cartier pour l’art contemporain 261, boulevard Raspail 75014 Paris Tous les jours, sauf le lundi, de 11h à 20h Nocturne le mardi jusqu´à 22h Droit d´entrée : 6,50 euros Tarif réduit : 4,50 euros (étudiants, moins de 25 ans, carte Senior, Amis des Musées, demandeurs d´emploi) Kaoliang 15 juillet 2009 Mots clés associés :Gérard Zlotykamiengraffitigraffiti ruefondation cartierfondation cartier graffitiné dans la rue fondation cartiergraffiti de rueNÉ DANS LA RUEgraffiti bresilrue graffiti 15 Réponse pixel 16 juillet 2009 What belongs to the streets stays in the streets. So fake. Répondre Criteres 4 août 2009 Bonjour à tous, vous avez entendu parler d’Opus Délits ?? C’est une nouvelle collection à 9,90€ qui regroupe l’essentiel du street art. Psyckoze, Ben, VLP et le Collectif France Tricot sortiront les premiers leur livre en octobre 2009 (et dispos dès maintenant sur http://www.criteres.org/editions). Si vous voulez en savoir plus, envoyez moi un mail à contact@criteres.org et je vous enverrai plus d’infos ! Répondre Amel 6 août 2009 et dire que j’y suis toujours pas allé ! Répondre kaoliang 6 août 2009 @Amel : Tu devrais prendre le temps ! Ca vaut le détour 😉 Répondre nathzed 7 août 2009 bonjour voici le lien vers mon reportage photo sur l’expo sur mon blog « Paris in situ » : http://nathzed.canalblog.com/archives/2009/08/06/14665152.html#c26277589 superbe expo … comme très souvent à la Fondation cartier ! à bientôt ! Répondre Amel 12 août 2009 Bon j’y suis allé, super déçue …! je n’ai pas retrouvé NYC , je n’ai pas retrouvé La naissance du graffiti, on a fouillé 3 fois mon sac … Le graffiti appartient à la rue et il devrait y rester je pense Répondre kaoliang 12 août 2009 @Amel : on a fouillé trois fois ton sac ??? Désolé pour ton expérience malheureuse Amel… Pour information, la prochaine exposition d’envergure à Paris concernant le graff aura lieu à la Galerie du jour d’Agnès b, à partir du 8 septembre. Je suis quand même bien d’accord sur le fait que le graff est avant tout un art de rue ! ++ Répondre Benjamin F 14 août 2009 Mon collègue de Playlist Society n’a pas du tout aimé. Faudrait que j’aille voir ça tout de même tant les avis lus sont contradictoires… http://www.playlistsociety.fr/2009/08/ne-dans-la-rue-graffiti-la-fondation.html Répondre nesstee 3 septembre 2009 « 20 ans de graffiti à paris » un reportage par « résistance films » avec vincent cassel aux commentaires, Sara Brücker à la réa. A voir absolument si on s’intéresse à ce mouvement Répondre miss Punchabord 6 septembre 2009 Une expo très scolaire sans doute pour un public « bobo », même à la rigueur « maman bobo » (des photos, des vidéos, des films et une incontinence verbale). La Fondation Cartier fait la rentrée des classes. Des non-œuvres très propres sur elles, du graffiti/papier peint ou du graffiti complexé par l’art conceptuel. Ils américanisent le mouvement alors que les groupes d’étudiants mi lettristes, mi situationnistes avaient recouverts les murs de Paris dés 68, et que reste t-il de « Happy Holiday », « Sweet cousin cocaïne », « Dust sin », « Sirone », peut-être un peu de « Futura 2000 » ?. Si « L’imagination au pouvoir » était un slogan de 68, nous subissons aujourd’hui un pouvoir qui veut imaginer à la place des gens (multiplication des chaines de télévision, musiques clipées, livres bédétisés ou CDromisés et bien sûr, publicité inquisitrice). La jeunesse a besoin d’imaginer. Elle ne peut se sastisfaire des imaginaires fast food dans lequel on la baigne. Elle crée ses propres images. Les graphs sont des distorsions expressives qui soulignent du même coup ce qu’ils déforment : la lettre. Si on observe ces graphes, la première chose que l’on constate, c’est la primauté du trait mais ce trait est un trait éclaté. La jeunesse que l’on maltraite de plus en plus depuis quelques décennies est devenue dépressive. Ce retour de la cerne révèle l’angoisse d’une impression de dissolution. La couleur, élément essentiel du graphe, intervient alors comme une force jaillissante échappant au conditionnement du tracé. Elle se superpose à lui, le transforme et finalement s’affirme en elle-même : Le graphe est l’expression d’un combat entre un sentiment d’anéantissement et un désir de réaffirmation de soi. Et les graphes, c’est fini. La Fondation Cartier que l’on a connu plus inspirée vient après la bataille. Restent les taggs tandis que les slogans reviennent… Répondre Vincent 5 novembre 2009 L’exposition m’a donné un sentiments de malaise. Elle m’a posé pas mal de questions sur le statut de la mouvance hip-hop dans nos sociétés contemporaine mais je ne trouve pas cela révoltant. Les tagueurs et autres grapheurs posent des actes de révoltes, tout comme les punks l’ont fait à la fin des années 70, tout comme les gothiques le font à leur manière, les hardcores d’une autre encore. N’oublions pas le nombre d’artistes qui ont fini en prison tant ils étaient hors du cadre des sociétés de leur époque. Bien sûr, pour provoquer et subvertir, pour se révolter contre le monde tel qu’il est aujourd’hui et aller vers un monde autre, il faut sortir des clous, bousculer le politiquement correct et les conventions « éthiques ». Je différencie bien les actes portés à l’égard d’objets et autres symboles représentatif du monde actuel, et les actes envers l’humain, qui eux conservent un certaine « morales ». N’oublions pas le « peace, unity and have fun » d’Africa Bambaataa, état d’esprit dans lequel s’enracine profondément les valeurs hip-hop. C’est la mouvance qui transmet des valeurs et fédère des personnes venus de tous horizons. Avant de tirer à boulet rouge sur des stéréotypes, et de taxer l’art de rue de « superficiel » et de « pédant de démagogie », permettez-moi cher « Intellectualisme » de vous inviter à comprendre en profondeur la mouvance hip-hop. Vous y trouverez sans aucun doute de l’intelligence, du talent, et une énergie débordante et explosive qui découle du désir de changer le monde dans lequel nous vivons. Pour ma part, je trouve cela fécond et liant. Et il faut quand même se poser la question de savoir pourquoi « la culture de la rue » rassemble et parle à autant de monde en France avant de s’offusquer. Je vous conseille un article sur le blog xulux, qui décrypte la pop-culture à la lumière de la philosophie et du design : Article sur la muséification du hip-hop Bonne continuation à enmodefashion Répondre Laisser un commentaireVotre adresse e-mail ne sera pas publié.CommentaireNom* Email* Site Web Enregistrer mon nom, mon e-mail et mon site dans le navigateur pour mon prochain commentaire. Δ Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.
Criteres 4 août 2009 Bonjour à tous, vous avez entendu parler d’Opus Délits ?? C’est une nouvelle collection à 9,90€ qui regroupe l’essentiel du street art. Psyckoze, Ben, VLP et le Collectif France Tricot sortiront les premiers leur livre en octobre 2009 (et dispos dès maintenant sur http://www.criteres.org/editions). Si vous voulez en savoir plus, envoyez moi un mail à contact@criteres.org et je vous enverrai plus d’infos ! Répondre
nathzed 7 août 2009 bonjour voici le lien vers mon reportage photo sur l’expo sur mon blog « Paris in situ » : http://nathzed.canalblog.com/archives/2009/08/06/14665152.html#c26277589 superbe expo … comme très souvent à la Fondation cartier ! à bientôt ! Répondre
Amel 12 août 2009 Bon j’y suis allé, super déçue …! je n’ai pas retrouvé NYC , je n’ai pas retrouvé La naissance du graffiti, on a fouillé 3 fois mon sac … Le graffiti appartient à la rue et il devrait y rester je pense Répondre
kaoliang 12 août 2009 @Amel : on a fouillé trois fois ton sac ??? Désolé pour ton expérience malheureuse Amel… Pour information, la prochaine exposition d’envergure à Paris concernant le graff aura lieu à la Galerie du jour d’Agnès b, à partir du 8 septembre. Je suis quand même bien d’accord sur le fait que le graff est avant tout un art de rue ! ++ Répondre
Benjamin F 14 août 2009 Mon collègue de Playlist Society n’a pas du tout aimé. Faudrait que j’aille voir ça tout de même tant les avis lus sont contradictoires… http://www.playlistsociety.fr/2009/08/ne-dans-la-rue-graffiti-la-fondation.html Répondre
nesstee 3 septembre 2009 « 20 ans de graffiti à paris » un reportage par « résistance films » avec vincent cassel aux commentaires, Sara Brücker à la réa. A voir absolument si on s’intéresse à ce mouvement Répondre
miss Punchabord 6 septembre 2009 Une expo très scolaire sans doute pour un public « bobo », même à la rigueur « maman bobo » (des photos, des vidéos, des films et une incontinence verbale). La Fondation Cartier fait la rentrée des classes. Des non-œuvres très propres sur elles, du graffiti/papier peint ou du graffiti complexé par l’art conceptuel. Ils américanisent le mouvement alors que les groupes d’étudiants mi lettristes, mi situationnistes avaient recouverts les murs de Paris dés 68, et que reste t-il de « Happy Holiday », « Sweet cousin cocaïne », « Dust sin », « Sirone », peut-être un peu de « Futura 2000 » ?. Si « L’imagination au pouvoir » était un slogan de 68, nous subissons aujourd’hui un pouvoir qui veut imaginer à la place des gens (multiplication des chaines de télévision, musiques clipées, livres bédétisés ou CDromisés et bien sûr, publicité inquisitrice). La jeunesse a besoin d’imaginer. Elle ne peut se sastisfaire des imaginaires fast food dans lequel on la baigne. Elle crée ses propres images. Les graphs sont des distorsions expressives qui soulignent du même coup ce qu’ils déforment : la lettre. Si on observe ces graphes, la première chose que l’on constate, c’est la primauté du trait mais ce trait est un trait éclaté. La jeunesse que l’on maltraite de plus en plus depuis quelques décennies est devenue dépressive. Ce retour de la cerne révèle l’angoisse d’une impression de dissolution. La couleur, élément essentiel du graphe, intervient alors comme une force jaillissante échappant au conditionnement du tracé. Elle se superpose à lui, le transforme et finalement s’affirme en elle-même : Le graphe est l’expression d’un combat entre un sentiment d’anéantissement et un désir de réaffirmation de soi. Et les graphes, c’est fini. La Fondation Cartier que l’on a connu plus inspirée vient après la bataille. Restent les taggs tandis que les slogans reviennent… Répondre
Vincent 5 novembre 2009 L’exposition m’a donné un sentiments de malaise. Elle m’a posé pas mal de questions sur le statut de la mouvance hip-hop dans nos sociétés contemporaine mais je ne trouve pas cela révoltant. Les tagueurs et autres grapheurs posent des actes de révoltes, tout comme les punks l’ont fait à la fin des années 70, tout comme les gothiques le font à leur manière, les hardcores d’une autre encore. N’oublions pas le nombre d’artistes qui ont fini en prison tant ils étaient hors du cadre des sociétés de leur époque. Bien sûr, pour provoquer et subvertir, pour se révolter contre le monde tel qu’il est aujourd’hui et aller vers un monde autre, il faut sortir des clous, bousculer le politiquement correct et les conventions « éthiques ». Je différencie bien les actes portés à l’égard d’objets et autres symboles représentatif du monde actuel, et les actes envers l’humain, qui eux conservent un certaine « morales ». N’oublions pas le « peace, unity and have fun » d’Africa Bambaataa, état d’esprit dans lequel s’enracine profondément les valeurs hip-hop. C’est la mouvance qui transmet des valeurs et fédère des personnes venus de tous horizons. Avant de tirer à boulet rouge sur des stéréotypes, et de taxer l’art de rue de « superficiel » et de « pédant de démagogie », permettez-moi cher « Intellectualisme » de vous inviter à comprendre en profondeur la mouvance hip-hop. Vous y trouverez sans aucun doute de l’intelligence, du talent, et une énergie débordante et explosive qui découle du désir de changer le monde dans lequel nous vivons. Pour ma part, je trouve cela fécond et liant. Et il faut quand même se poser la question de savoir pourquoi « la culture de la rue » rassemble et parle à autant de monde en France avant de s’offusquer. Je vous conseille un article sur le blog xulux, qui décrypte la pop-culture à la lumière de la philosophie et du design : Article sur la muséification du hip-hop Bonne continuation à enmodefashion Répondre